lundi 28 juin 2010

Tirage au sort et démocratie dans la Grèce antique

Extrait d'un article remarquable et passionnant de Paul Demont, professeur de langue et littérature grecques à l'université Paris IV (Sorbonne) sur le tirage au sort dans la démocratie athénienne :

Démocratie athénienne et tirage au sort

Laissant ces discussions complexes, venons-en au fonctionnement effectif de la démocratie athénienne que décrit la Constitution d’Athènes, et que l’archéologie a permis de reconstituer, afin de mieux comprendre le rôle qu’y jouait le tirage au sort. Athènes, cité-État (polis) comprenant toute l’Attique, avec des distances allant jusqu’à 70 km du centre, était organisée à l’époque archaïque en 4 tribus, sous la direction des nobles et des riches. Clisthène (508/507), l’un des « chefs du peuple », transforme le système, à partir des « dèmes », village ou commune où les citoyens sont inscrits à leur majorité (Socrate était du dème d’Alôpékè). Les dèmes (au nombre de 139) sont regroupés en 10 nouvelles « tribus » (le dème d’Alôpékè appartenait à la tribu Antiochide), qui n’ont plus du tout le même sens qu’à l’époque de Solon : chacune est composée de 3 « trittyes » venant de chacune des trois parties de l’Attique (ville, côte et intérieur) et regroupant un ou plusieurs dèmes. La tribu Antiochide comprend ainsi, pour la ville, un seul dème, celui de Socrate, pour la côte, six dèmes proches du Cap Sounion, et pour l’intérieur, trois dèmes distants de plusieurs kilomètres entre eux. Comme le dit Christian Meier, « les tribus étaient une composition ou un mélange artificiel des différentes parties de la cité ». Chaque tribu envoie pour un an, par tirage au sort, 50 de ses membres à l’organe souverain de la cité, la Boulè ou « Conseil des 500 ». C’est à eux, pendant un dixième de l’année, de présider aux séances de l’Assemblée du Peuple et d’administrer la cité, comme prytanes. On peut imaginer un regroupement de citoyens français de Neuilly, Chartres et Aulnay-sous-Bois tirés au sort et obligés de vivre ensemble dans un Prytanée pendant un dixième de l’année pour administrer l’Île-de-France... Cette réforme, dit Aristote, détruisait les liens habituels de voisinage et de clientèle, et, dit Plutarque, manifestait une étonnante volonté d’union civique. Les archéologues se demandent aussi si Clisthène ne s’est pas arrangé pour que sa famille conserve tout de même une grande influence. En tout cas, la réforme ne fut pas sans heurts (Hérodote, V, 72). Mais désormais, la démocratie fonctionne, grâce à ce « réseau à l’intérieur duquel les citoyens pourraient se mouvoir, non plus comme clients des nobles, mais comme citoyens égaux ». Comme le dit Meier, « le travail en commun de nombreux hommes qui ne se connaissaient pas jusqu’alors devait les conduire (...) à prendre conscience de la qualité de citoyen, qualité qu’ils n’avaient pas encore exercée dans leur vie quotidienne ». Les pouvoirs de la Boulè s’accroissent au cours du cinquième siècle. Avec l’Assemblée du peuple, réunie au moins tous les mois, et les Tribunaux populaires, tirés au sort chaque jour ouvrable à partir d’une liste de 6000 héliastes eux-mêmes tirés au sort pour l’année, la démocratie athénienne fonctionne bien, en très grande partie par le tirage au sort. Ajoutons que sont peu à peu créées des « indemnités » pour la participation au Conseil, aux Tribunaux et même aux Assemblées : c’est la misthophorie honnie par Platon et Aristote.
Dans la Constitution d’Athènes le mot « tiré au sort » revient donc sans cesse dans la seconde partie du traité, pour « toutes les magistratures ordinaires » (c. 43, 1) à l’exception des trésoriers des fonds militaires et de la caisse des spectacles, de l’intendant des fontaines et, généralement, des fonctions militaires. Faisons le compte : 500 bouleutes, 10 trésoriers d’Athéna, 10 vendeurs, 10 receveurs, 10 comptables, 10 vérificateurs (avec 2 assesseurs), 1 intendant, 10 surveillants des temples, 10 responsables de la ville, 10 responsables des marchés, 10 surveillants des mesures, 10 puis 35 gardiens du blé, 10 surveillants du port, les Onze, 5 introducteurs de poursuites en eisagogè, 40 pour les autres poursuites, 5 chargés de la voirie, 10 comptables (et 10 associés), 1 secrétaire de prytanie (autrefois élu), un secrétaire des lois, 10 sacrificateurs, 10 préposés aux fêtes, 1 archonte de Salamine, 1 démarque du Pirée, 9 archontes et leur secrétaire, qui tirent au sort les juges, 10 organisateurs des Dionysies, 10 responsables des concours. Soit au total plusieurs centaines de magistrats tirés au sort chaque année, qui dans chaque charge ne peuvent être renouvelés (sauf exceptions), auxquels il faut ajouter les 6000 héliastes déjà mentionnés, eux-mêmes répartis jour après jour entre les tribunaux par le sort. La découverte de la Constitution d’Athènes (publiée en 1891) a massivement confirmé l’exactitude de l’assimilation entre démocratie et tirage au sort.
D’autres découvertes lui ont donné un contenu très concret. Parmi les dizaines de milliers d’Athéniens de sexe masculin (les chiffres sont controversés et ont pu varier, mais ne peuvent pas être inférieurs à 30 000), ceux qui voulaient être tirés au sort (pas tous les Athéniens, semble-t-il) étaient identifiés au quatrième siècle par des plaques d’identité ou pinakia en bronze, qu’on a retrouvées en abondance [10]. Elles portent un nom, un patronyme et un démotique, et deux types de figures, une chouette ou une gorgone ; les plaques à chouette reproduisant le revers de la pièce de trois oboles qui servait à la rémunération des juges, on en a conclu que c’étaient les plaques des candidats pour les tribunaux. Les autres sont probablement les plaques des citoyens qui se présentaient pour le tirage au sort des magistratures. Ces plaques furent très souvent regravées, parfois plusieurs fois, et passaient donc d’un citoyen à un autre. Par exemple, dans le n° 92 Kroll, sous « Diodoros, du dème de Phréarroi », on lit « Phainippos, du dème d’Oa ». Phréarroi est un dème proche du cap Sounion, appartenant à la tribu Léontis, tandis qu’Oa est un dème urbain, appartenant à la tribu Oinéis. Pour passer de Phainippos à Diodoros, on peut penser que la plaque est revenue à un organe athénien central. En tout cas, la regravure est une trace saisissante d’un principe essentiel dans la démocratie athénienne, la rotation (annuelle) des magistratures. Une autre observation a été faite au sujet de ces plaques. On les a parfois retrouvées dans des tombes. S’agissait-il de citoyens morts dans l’exercice de leur charge ? Elles faisaient alors partie du prestige et de l’identité sociale du mort.
Comment s’en servait-on ? On connaissait depuis longtemps de curieux blocs de marbres, avec encoches en forme de tableau et portant à l’arrière des inscriptions honorifiques en l’honneur de prytanes ayant bien exercé leur mission. L’archéologue américain Sterling Dow y a repéré à trois reprises le mot klèrôtèrion, employé dans la Constitution d’Athènes, et auquel on donnait le sens de « salle pour le tirage au sort ». Sur un petit fragment du n° 221, on lit aux lignes 10-12 (citées d’après l’édition Meritt et Traill) : « [Que le secrétaire de la prytanie ins]crive ce [décret] sur un klèrôtérion en pier[re et qu’il l’installe dans l’enceinte sacrée où le tirage au sort a été effe]ctué ». Sterling Dow a conclu que klèrôtérion signifiait non pas « salle pour le tirage au sort, mais « appareil à tirer au sort ». Le bloc qui porte le n° II dans sa publication, dont le haut seul est conservé, permet d’observer nettement des rainures disposées sur deux colonnes verticales, et, sur une photo prise du haut, on voit très bien, sur le dessus de la pierre, un orifice dans lequel on peut faire passer un tube, dont le logis est visible aussi sur la photo prise de face. Les rainures ou encoches, a pensé Sterling Dow, étaient destinées à recevoir les plaques d’identité que nous venons de décrire. Une fois l’hypothèse faite, tout s’explique, grâce à un passage de la Constitution d’Athènes (64.1-3) qu’on peut enfin comprendre vraiment. Sterling Dow a reconstitué différents types d’allotment machines, pour telle ou telle magistrature, ou tel ou tel tribunal. Le principe était simple : les plaques d’identité, déposées par les candidats au tirage au sort dans une urne, étaient tirées au sort et fichées dans les rainures disposées en colonnes parallèles, à raison, dans le cas du choix des bouleutes ou des juges, d’une colonne par tribu athénienne. Une fois le tableau complété, on introduisait dans le tube de gauche une série de dés blancs et noirs. À la base de l’édifice, une ouverture permettait de faire sortir un à un les dés de façon aléatoire : à chaque sortie, correspondait une ligne horizontale du tableau. Selon la couleur du dé, la ligne était ou non sélectionnée et les citoyens identifiés étaient ou non choisis. Ce processus se déroulait annuellement pour les charges de magistrats, mais aussi chaque jour ouvrable pour tirer au sort les jurys populaires journaliers parmi les 6000 héliastes de l’année disposant d’une plaque d’identité d’héliaste.

Débats autour du tirage au sort en matière politique

Comme on le sait par Aristophane, dans sa comédie des Guêpes, juger était pour beaucoup d’Athéniens âgés à la fois un gagne-pain et une passion maladive. Gagne-pain et passion maladive : voilà qui n’est pas très positif. Le tirage au sort démocratique a suscité rapidement la critique et la caricature.
L’objection de l’incompétence est la plus fréquente. Comme le dit Socrate selon Xénophon (et Platon a développé considérablement cette exigence du savoir en matière politique) : « Les vrais rois, les vrais magistrats, disait Socrate, ce ne sont pas ceux qui tiennent un sceptre, ni ceux qui ont été élus par n’importe qui, ni ceux qui ont été tirés au sort, ni ceux qui ont usé de la force ou de la tromperie, mais ceux qui savent commander » (Mémorables III, 9, 10). Notons que le tirage au sort, ici, n’est qu’une des multiples sources illégitimes du pouvoir. Tout aussi illégitime est l’élection, par exemple, si ceux qui élisent sont « n’importe qui ». Rappelons à ce propos, pour ne pas donner l’impression que la démocratie athénienne était entièrement régie par le tirage au sort, que certaines magistratures athéniennes, de fait, étaient électives, notamment les plus importantes, les fonctions financières et militaires, en particulier la stratégie (ce qui a permis à Périclès d’être réélu à 15 reprises : « c’était nominalement une démocratie, mais en fait, une magistrature exercée [ou : un pouvoir, archè] par un homme exceptionnel », estime même Thucydide, II, 65). Cependant, malgré cette réalité beaucoup plus nuancée, l’assimilation entre démocratie et tirage au sort était acceptée de façon courante, étant donné le nombre des citoyens concernés.
L’objection de l’incompétence était-elle contournée ? Au début du livre III de sa Politique, Aristote définit le « citoyen » comme celui qui participe à l’archè (mot polysémique : « pouvoir » ou « magistrature »), comme magistrat, comme juge, ou même, dit-il, comme simple membre du Conseil ou de l’Assemblée, puisque le Conseil et l’Assemblée sont le lieu de l’archè. Ainsi, le pouvoir collectif exercé dans les assemblées n’est pas distingué du pouvoir individuel acquis par le sort. Dans le Protagoras de Platon, Socrate avait aussi fait observer que le régime politique des Athéniens suppose que tout citoyen a une compétence, fût-elle minimale, en matière politique. Mais il faut surtout se placer du point de vue de la logique du régime dans son ensemble. Dans la démocratie, c’est « le peuple », et non tel ou tel individu, qui exerce les magistratures et commande, comme le disent explicitement Otanès dans un débat de l’historien Hérodote (III, 80), et Thésée dans les Suppliantes d’Euripide (v. 406 et suiv.) : « Le peuple exerce les magistratures par le sort », « le peuple règne par des successions annuelles à tour de rôle ». Une excellente formule de Mogens Hansen résume cet aspect en reprenant habilement une image platonicienne : « Les Athéniens tiraient leurs magistrats au sort pour être sûrs qu’ils ne seraient pas les pilotes de l’État (...). Dans une démocratie, la volonté de limiter le pouvoir des magistrats s’associe avec celle de faire servir tout un chacun à son tour en qualité de magistrat » (p. 275)."

L'article peut être lu dans son intégralité à l'adresse suivante :

  • http://laviedesidees.fr
  • samedi 19 juin 2010

    Lorenzo Vinciguerra, Séminaire à l'EHESS

    Les origines philosophiques de la notion d’individu à l’âge classique. Philosophie, théologie, anthropologie
    Lorenzo Vinciguerra, maître de conférences à l'Université de Reims

    2e et 4e mercredis du mois de 15 h à 17 h (salle 2, 105 bd Raspail 75006 Paris), du 13 octobre 2010 au 23 février 2011

    On répète volontiers que la culture occidentale a développé une conception émancipatrice de l’homme, particulièrement marquée par une conception qui accorde une place importante à l’individu, à l’individualité, voire à l’individualisme dans toutes les sphères de la vie humaine (éthique, sociale, politique, esthétique). Le cours se propose une réflexion et une enquête à la fois historique et philosophique sur les origines de la conception occidentale de l’individu, en montrant a quel point elle est indissociable de la tradition théologique et de la cosmologie, et comment le paradigme moderne de l’individu souverain rencontre dès ses débuts des résistances fondamentales. Seront étudiés et discutés des textes de Aristote, Descartes, Hobbes, Spinoza, Hume, Kant, Nietzsche, Peirce ainsi que d’autres auteurs contemporains.

  • http://enseignements-2010.ehess.fr
  • vendredi 18 juin 2010

    SEAD, témoignage de Pierre Trotin

    Un grand merci à Pierre de ce beau témoignage qui fait chaud au coeur :

    "Il en faudrait beaucoup pour m’empêcher de hurler combien le retour sur soi qu'implique le programme des cours de philosophie du SEAD est désormais devenu important pour "des gens comme moi". Cela faisait longtemps que je voulais témoigner d'une façon ou d'une autre du bien que j'ai reçu de mes cours de philosophie ; la perspective du nouveau blog du SEAD me pousse à laisser éclater au grand jour cette profonde reconnaissance éprouvée à l'endroit de l'ensemble du corps enseignant auteur du programme de Philosophie, ainsi que le personnel administratif qui affronte les difficultés inhérentes à l'enseignement à distance.
    "Des gens comme moi", disais-je, c'est-à-dire la quarantaine et plus... voire moins…Oui, la crise de la quarantaine, je sais... mais rien n'est moins sûr... Si la moyenne d’âge de mes amis de promotion d’apprentis philosophes est plus proche de la quarantaine, il n’est pas rare non plus de voir sur nos bancs quelque bien plus jeune étudiant.
    Parmi nous donc, des patrons de PME, des psychologues, des informaticiens, des chirurgiens-urgentistes, des ingénieurs de l'aéro-spatial, des enseignants, des traders (hé oui…) également des travailleurs en lingerie industrielle puis un ami, qui se présente lui-même comme « balayeur-philosophe »…. Suprême plaisir de partager ce qui nous ressemble, (insistons sur le mot), c'est faire appel à des valeurs qui nous transcendent par delà les apparentes différences sociales… plus rien n'est désormais quantifiable ni commensurable lorsque je rencontre mes amis apprentis philosophes... Et pourtant chacun d'entre nous reste un individu à part entière, irremplaçable il vient avec son bagage, rempli à loisir, "de coups de poing" comme le disait le chanteur, des plaies morales encore ouvertes, ou au contraire une joie de vivre inextinguible, une frénésie dont il ou elle se demande l'origine... Toutes et tous se rejoignent par delà leurs différences, leur expérience, mais il me semble, avec un irrépressible besoin de faire le point... A l'évidence cela ressort au cours des conversations que j'ai eues la chance d'avoir avec chacun d'entre eux... Des individus se rencontrent, laissent leur différence au vestiaire, sortant du "faire" entrant dans "l'être" : exit les "psy", les "traders" et autres "chirurgiens", bienvenu aux être humains... Les années de philo passant chacun tend à accoucher progressivement de sa valeur intrinsèque, cette valeur qui en fait des êtres humains uniques n'ayant à rougir de rien de leurs particularités devant un monde géré en vrac....
    Il y a un besoin viscéral collectif je le crois d'aller dans ce sens...Comment vivre ensemble si déjà nous ne sommes pas parvenus à libérer ces forces intérieures de la pression extérieure ?
    Aussi j'affirme qu'il y a presque un rôle de salubrité publique à la philosophie. Au fond depuis Socrate Platon et Aristote on peut se demander ce qu'il y a de nouveau en matière de philo... Cette question est légitime mais surtout elle confirme un doute, celui que la philosophie est moins un savoir qu'un exercice continuel, un métier sur lequel il faut sans cesse remettre l'ouvrage. Il y a un "muscle" de l'être qu'il faut entretenir, un peu à l'image d'un musicien qui travaille ses gammes. Ce muscle me semble abandonné, oublié trop souvent et pourtant il ne demande qu'à s'exprimer...Chance donnée par le SEAD, qui plus est à des tarifs très abordables, puisqu'il faut bien en parler. Chance encore lorsque l'on sait que dans certains pays d'Europe la philosophie n'est pas enseignée. Comme j'aimerais être à nouveau à la place des futurs étudiants, qui vont un jour au cours de leur cursus se rencontrer eux même, surpris par l'image que le miroir philosophique leur retournera de leur propre être....

    Merci encore vous, n'arrêtez jamais...

    mercredi 16 juin 2010

    Bibliographie en Philosophie ancienne

    Voici une bibliographie pour vos lectures estivales réalisée par Mme A.G. Wersinger :

    I. Ouvrages d’ensemble
    On lira avec profit cet ouvrage d’ensemble qui fait le point sur les courants philosophiques de l’Antiquité :

    - Canto-Sperber M., (sous la direction de), Philosophie grecque, Paris, PUF, 1997

    On pourra compléter avec cet ouvrage très complet qui est consacré à la science grecque ancienne, la logique, la rhétorique, la musique et la philosophie :

    - Brunschwig J., Lloyd G., Le savoir grec. Dictionnaire critique. Paris, Flammarion, 1996

    II. Ouvrages d’approfondissement (à lire et relire un crayon en main en prenant des notes précises dans un cahier qui vous suivra tout du long de vos études)

    ARISTOTE
    Relire les deux textes d’Aristote étudiés cette année, avec les deux cours envoyés en PDF :

    La Métaphysique
    La Physique

    Pour approfondir le cours sur Aristote, (outre une bonne introduction à Aristote dans les deux ouvrages d’ensemble mentionnés en I.) :

    - Aubenque P., Le Problème de l’Etre chez Aristote. Essai sur la problématique aristotélicienne. Paris, PUF, 1972 (lecture de difficulté moyenne)

    - Hamelin O., La Théorie de l’Intellect d’après Aristote et ses commentateurs. Paris, Vrin, 1953 (lecture de difficulté moyenne)

    - Hamelin O., Le Système d’Aristote. Paris, Vrin, 1985 (lecture de difficulté moyenne)

    - Jaeger W., Aristote. Fondements pour une histoire de son évolution. Paris, l’Eclat, 1997 (lecture de difficulté moyenne)

    - Jaulin A., Eidos et Ousia. de l’unité théorique de la Métaphysique d’Aristote. Paris, Klincksieck, 1999 (lecture difficile)

    - Jaulin A., Aristote, la Métaphysique, Paris, Vrin (on lira l’introduction d’abord plus facile)

    LES POÈTES GRECS et les PRESOCRATIQUES
    on trouvera une introduction dans les ouvrages d’ensemble mentionnés en I.

    Ouvrages d’approfondissement sur les racines grecques de notre culture :

    - Onians R. B., Les Origines de la Pensée européenne sur le corps, l’esprit, l’âme, le monde, le temps, le destin, Paris, Seuil, 1999 (ouvrage formateur et passionnant.

    - Snell B., La Découverte de l’Esprit. La Genèse de la pensée européenne chez les Grecs. Paris, L’Éclat, 1994 (ouvrage formateur).

    - Laks A., Louguet C., (éds), Qu’est-ce que la Philosophie Présocratique ? Lille, Presses Universitaires du Septentrion, 2002.

    Bonne lecture à tous.

    Florian Slosse

    Jon Elster, Collège de France

    Je vous invite à suivre ce cours de Jon Elster, titulaire au Collège de France de la chaire "Rationalité et sciences sociales", donné le 12 février 2009 : "Argumentation : Raison, intérêts et passions".

  • www.collegedefrance.fr
  • samedi 12 juin 2010

    Réunion du département

    Les enseignants du département se sont réunis, vendredi 11 juin, sous la direction d'Anne-Gabrièle Wersinger, en présence des représentants élus des étudiants de 2e et de 3e année. Ont été discutées un certain nombre de questions importantes, concernant la répartition des tâches de chacun dans les diverses instances de l'UFR et de l'Université, la fusion avec le SEAD, les relations avec les universités étrangères, etc. dans une situation où notre avenir se joue de façon cruciale.